Groupe Alma | Publié le 28 mars 2023

Une santé financière maîtrisée

Les bons résultats enregistrés permettent à Alma de conserver son classement F1+, accordé par la Banque de France, confirmant sa solidité et sa capacité financière. Cette conjoncture s’explique notamment par la poursuite du développement des activités existantes :

• Une activité « Logiciels CFAO » dynamique, tirée par ses filiales ou agences (Italie, Allemagne, Chine, Brésil, USA, Singapour) et ses revendeurs spécialisés, et par une offre SaaS (Software as a Service) en plein essor. Cette expertise permet à Alma de compter parmi les leaders mondiaux des logiciels de CFAO pour la découpe 2D/3D, la tôlerie et le soudage robotisé.
• L’amélioration des performances des algorithmes d’optimisation de découpe, commercialisés sous forme de composants logiciels auprès d’autres acteurs du marché.
• Le développement d’un nouveau produit destiné au secteur de la santé et à la gestion du circuit des préparations hospitalières : Almalacté. Il s’agit d’un logiciel permettant de sécuriser tout le processus de prescription, préparation et reconstitution d’un régime nutritionnel lacté destiné
  aux prématurés, nouveau-nés et nourrissons.
• La création d’une offre d’accompagnement à la digitalisation des services des entreprises, notamment les PME, suite à la reprise de la société Agilium sous la bannière « Alma – Logiciels BPM (Business Process Management) et collaboratifs ».
• Une activité soutenue de déploiement d’infrastructures, de réseaux et de solutions de sécurité informatique.

Pour soutenir ces évolutions métiers, Alma a augmenté ses investissements en R&D à hauteur de 23 % du CA de l’activité d’édition de logiciels (soit 2 millions d’euros), et a doublé ses équipes R&D en 6 ans (35 personnes aujourd’hui).

Une dynamique au service de projets transverses et coopératifs

Dans ce contexte interne qui permet d’envisager l’avenir avec sérénité, et du fait de son statut de Scop, Alma est pleinement engagée dans une démarche de « citoyenneté économique », bâtie autour de la conviction que les entreprises doivent jouer un rôle majeur pour faire face aux défis sociétaux et environnementaux actuels.

Ce concept est parti de questions : Peut-on observer une contribution directe des entreprises coopératives à la qualité de la vie démocratique et à la cohésion sociale ? La pratique de la délibération au sein des Scop, de l’autonomie et de la responsabilité façonne-t-elle des citoyens plus actifs et plus ouverts dans la Cité ? Plus largement, quels changements de modèle d’entreprise sont nécessaires au regard de l’ampleur des enjeux ?

Au-delà de la RSE, la citoyenneté économique ainsi définie est basée sur 4 piliers interdépendants, utilisant des indicateurs extra financiers pour la traduire, parmi lesquels :

• La gouvernance démocratique (le partage du pouvoir et des décisions) : 95 % de salariés associés (100 % après un an de présence) ; 98 % de présence en Assemblée Générale ; 93 % d’index égalité femmes-hommes.
• La répartition équitable des richesses : écart de revenu de 1 à 2,44 ; 67 % de la valeur créée est redistribuée aux salariés.
• Le bien-être au travail (épanouissement et émancipation) : taux de fidélisation de 93 % ; 99 % des salariés sont employés en CDI ; 29 % de salariés formés en 2022 ; taux de bien-être exprimé de 86 %.
• La contribution citoyenne, sociale et environnementale : 100 % d’onshore (autrement dit tous les développements sont et resteront réalisés en France) ; impact carbone 1 et 2 de 86 tonnes ; 12 entreprises soutenues ; 2,5 millions d’euros investis en 2022 dans des placements éthiques ; 49 % d’écomobilité.

Pour appuyer cette démarche environnementale pro-active, Alma a réalisé un bilan carbone et sensibilisé tous ses salariés au réchauffement climatique à travers l’élaboration d’une Fresque du Climat. Elle a également lancé plusieurs autres projets en parallèle : un programme de rénovation thermique des bâtiments du siège, un projet de panneaux photovoltaïques en autoconsommation collective et individuelle, et un plan de mobilité. Un « jardin forestier » a été initié sur le terrain de Saint-Martin-d’Hères dans l’objectif de préserver les arbres en milieu urbain et de protéger la biodiversité (projet labélisé par Grenoble Capitale Verte Européenne 2022 et en cours de labélisation « Refuge LPO »).

Construire l’entreprise de demain, performante et responsable

Compte-tenu du contexte économique inflationniste et incertain, les dirigeants d’Alma restent optimistes – et prudents – et tablent sur une activité en légère augmentation.

L’attention sera portée en particulier sur des projets métiers et des ambitions plus sociétales :

• Le renforcement des investissements en R&D, notamment dans le cadre de l’amélioration continue des produits (gamme de logiciels Almacam, solutions SaaS, logiciels santé, logiciels de BPM) et la volonté de développer de nouvelles offres (composants algorithmiques, sécurité informatique…).
• La poursuite du développement à l’international, en particulier en Amérique du Nord et en Asie.
• Le lancement d’une nouvelle activité numérique sur un secteur en croissance et porteur de sens (contribution environnementale et/ou sociale positive), pour renforcer la pérennité d’Alma et œuvrer pour une économie citoyenne.
• La consolidation de la dynamique coopérative, à travers un plan de formation ambitieux.
• Le recrutement de nouveaux collaborateurs (entre 7 et 10 personnes sur 2023).
• Une réflexion sur l’impact des activités et des modèles économiques : Alma a rejoint la délégation Alpes de la Convention des Entreprises pour le Climat – CEC – en 2023 pour l’aider à réfléchir à la transformation de son modèle d’affaires dans le cadre contraint des limites planétaires.

Pour accompagner cette nouvelle impulsion, Alma a fait un choix fort cette année en faisant évoluer sa gouvernance, avec, d’une part, une dissociation entre Présidence et Direction Générale et d’autre part, un renouvellement couplé à un rééquilibrage du Conseil d’Administration, désormais constitué pour moitié de responsables d’équipe et pour moitié de salariés-associés, élus directement par l’Assemblée Générale.

Dans ce cadre, Damien Leretaille a été nommé Directeur Général, et a pris ses fonctions le 24 mars 2023.

Chiffres clés de l’exercice 2021/22

• CA 2022 : 12 169 831 euros (+ 10 %)
• CA consolidé du groupe Alma : 19,7 M€ (+11 %)
• Résultat net : 1 784 902 (14,7 % de rentabilité)
• Exportation : 33 % du CA (+ 8 %)
• Effectif (Alma Scop) : 101 salariés au 30/09/2022 dont 95 % de salariés associés
• Effectif du groupe Alma : 173 salariés

Damien Leretaille, nouveau Directeur général d’Alma Scop

Trois questions…

Quel est votre rôle en tant que nouveau directeur d’Alma ?

Mon arrivée au sein d’Alma s’inscrit dans l’évolution de la gouvernance (dissociation entre Présidence et Direction générale) afin de soutenir le développement. En tant que Directeur général, je suis responsable de la bonne marche de l’entreprise à travers plusieurs missions, notamment l’accompagnement des différentes Business Unit d’Alma (activités métier), le pilotage des services Support et l’animation interne et coopérative. Plus largement, mon rôle est d’assurer la cohésion du groupe Alma et d’être un moteur de sa dynamique de croissance.

Quels sont les enjeux prioritaires sur lesquels vous allez travailler ?

En premier lieu, il est important d’exploiter nos potentiels de croissance avec la poursuite de nos investissements en R&D et le développement international d’Alma. Ensuite, il faut concrétiser la réflexion sur le lancement d’une nouvelle activité numérique « à impact », en lien avec nos préoccupations environnementales et le travail mené au sein de la CEC Alpes.

Plus globalement, il s’agira de porter la vision d’Alma, qui concilie développement économique pérenne et principes coopératifs et citoyens, et d’organiser l’évolution des activités d’Alma dans le contexte des limites planétaires.

Pensez-vous que d’intégrer une Scop va changer votre façon de travailler ?

Chez Alma, tous les salariés sont associés et, de ce fait, prennent part aux décisions stratégiques. En rejoignant une SCOP, je vais donc faire évoluer mes pratiques de prise de décisions, dans la mesure où les sujets stratégiques et coopératifs seront traités et discutés avec les Almatiens. Cela implique un échange régulier et une concertation approfondie avant, et cela a l’avantage de faciliter grandement la mise en œuvre des décisions, car l’adhésion a été travaillée en amont.

Une autre spécificité de la Scop Alma est l’engagement des Almatiens que je trouve exceptionnel. Cela est lié d’une part à la grande autonomie dans leur travail, et d’autre part à la distribution d’une grande partie de la richesse créée aux salariés. Ce fort engagement des équipes est un atout remarquable sur lequel je vais pouvoir m’appuyer dans le développement futur de l’entreprise.

Enfin, les piliers coopératifs et notamment l’objectif d’avoir un impact sociétal, environnemental et territorial correspond pleinement aux aspirations actuelles des salariés. Ce principe étant particulièrement vivace au sein d’Alma, cela va être d’une grande aide pour attirer et fidéliser les talents.